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Innovation & technologies

L’industrie des semi-conducteurs à l’ère de l’intelligence artificielle

Innover pour répondre aux demandes de demain

Les semi-conducteurs sont incontournables, pratiquement tous les appareils électroniques utilisés aujourd’hui, y compris les smartphones, les ordinateurs, les voitures et les satellites, dépendent des semi-conducteurs pour fonctionner. Et comme le monde devient de plus en plus numérique, la demande de semi-conducteurs continue de croître.

Les entreprises de la filière s’attendent à ce que la demande des semi-conducteurs augmente de 15 % d’ici 2026. Les organisations en aval – les entreprises qui dépendent des semi-conducteurs pour leurs produits ou services – s’attendent à ce que la demande augmente de 29 %.

Cette croissance anticipée est due, en grande partie, à l’utilisation croissante de l’IA et de l’IA générative (Gen AI). Ces technologies nécessitent des puces spéciales appelées unités de traitement neuronal (NPU) et unités de traitement graphique (GPU) à haute performance pour traiter de grandes quantités de données et des calculs complexes.

Ce nouveau rapport du Capgemini Research Institute examine l’industrie des semi-conducteurs aujourd’hui et dans les années à venir. Ce rapport est basé sur une enquête menée auprès de 250 cadres de l’industrie des semi-conducteurs en Asie-Pacifique, en Europe et en Amérique du Nord, ainsi que sur une enquête menée auprès de 800 cadres d’organisation en aval dans dix secteurs,

Le rapport, intitulé “Les semi-conducteurs à l’ère de l’intelligence artificielle – The Semiconductor Industry in the AI Era”, révèle qu’en raison de la forte demande en semi-conducteurs, plus de la moitié des organisations en aval craignent que l’industrie ne soit pas en mesure de répondre à leurs besoins. Ces inquiétudes découlent souvent des incertitudes liées à la fiabilité de la chaîne d’approvisionnement, notamment en raison des tensions géopolitiques, de la capacité des usines et de la nécessité d’une personnalisation accrue. Par conséquent, une entreprise en aval sur trois conçoit ses propres puces ou envisage cette option pour mieux contrôler ses chaînes d’approvisionnement.

L’étude a également révélé que seulement deux entreprises de semi-conducteurs sur cinq ont confiance dans la résilience de leurs chaînes d’approvisionnement. Pour améliorer la stabilité et réduire la dépendance à l’égard d’une seule région, les entreprises de semi-conducteurs se concentrent sur l’onshoring et le « friendshoring » (utilisation de chaînes d’approvisionnement dans des pays qui sont des alliés géopolitiques). L’industrie s’attend à ce que l’approvisionnement national augmente de 17 % au cours des deux prochaines années. En outre, 74 % des entreprises de semi-conducteurs prévoient d’investir davantage aux États-Unis et 59 % dans l’Union européenne, en grande partie grâce aux récentes subventions gouvernementales accordées dans plusieurs pays (par le biais de la loi CHIPS aux États-Unis et de la loi sur les puces dans l’Union européenne).

Cependant, les progrès technologiques offrent de nouvelles opportunités. Pour suivre la loi de Moore, l’industrie des semi-conducteurs continue d’innover dans plusieurs domaines, notamment la conception, la fabrication et l’emballage. Le rapport note également que la sécurité du matériel reste une priorité absolue, avec des investissements importants dans la conception de puces sécurisées, le cryptage basé sur le matériel et les technologies « root of trust » (RoT). L’intégration des logiciels et du matériel pour créer des solutions de semi-conducteurs plus adaptables et programmables, appelée « softwarisation » des semi-conducteurs, progresse également de manière constante, mais la monétisation de cette évolution reste un défi. Alors que cette innovation est essentielle pour élargir les cas d’utilisation, prolonger le cycle de vie des puces et améliorer la personnalisation, l’industrie a du mal à monétiser efficacement ses logiciels.

L’industrie devient également plus respectueuse de l’environnement en réduisant la consommation d’énergie, en mettant en œuvre des systèmes de recyclage et de réutilisation de l’eau, en utilisant des produits chimiques de remplacement moins toxiques et en minimisant les déchets.

L’industrie des semi-conducteurs à l’ère de l’IA met également l’accent sur les opportunités émergentes sur lesquelles les entreprises de semi-conducteurs devraient se concentrer, notamment :

  • L’utilisation de l’IA et de l’IA générique ;
  • Investir dans des méthodes de fabrication de pointe ;
  • Diversifier les réseaux de fournisseurs ;
  • Coordonner les stratégies avec les initiatives gouvernementales ;
  • Renforcer les mesures de cybersécurité ; et
  • Adopter des normes ouvertes et une collaboration à source ouverte.

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Nicolas Rousseau

Chief digital and manufacturing officer, Capgemini Engineering | Group Offer Leader, Intelligent Products & Services | Executive Vice-President
Nicolas Rousseau est à l’origine de l’industrie intelligente. Il apporte sa vision holistique des technologies et des activités commerciales pour aider les entreprises à imaginer, construire et exploiter avec succès de nouveaux produits et services.

Laurence Noël

EVP, Head of Global Automotive Industry
Laurence est une professionnelle distinguée qui possède une solide expérience dans l’industrie automobile. Elle a plus de 25 ans d’expérience et était auparavant vice-présidente principale de l’unité d’affaires Économie Circulaire chez Stellantis. Forte d’une expérience diversifiée dans la gestion d’unités commerciales, la planification stratégique et l’ingénierie, Laurence permet à ses clients d’élaborer des stratégies rentables et fructueuses, de réaliser des transformations et d’atteindre les objectifs de durabilité dans le secteur de l’automobile.