Tendances clés du social en 2024

Les solutions de services sociaux visent la stabilité sociale, ce qui est plus difficile en période de crise. Partout dans le monde, les agences publiques responsables de l’emploi, de la sécurité sociale et des pensions positionnent leurs programmes pour prévenir les urgences et fournir les droits et le soutien adéquats tout en se préparant à la prochaine crise.

Les organismes sociaux ont montré une résilience remarquable ces dernières années. Face à une pandémie, des incertitudes politiques, des crises de réfugiés et des guerres, ils se sont adaptés. Ils ont commencé à moderniser leurs infrastructures informatiques, à déployer des services sociaux numériques et ont continué à fournir des services au milieu de l’inconnu. Maintenant, de nombreux organismes sociaux vont encore plus loin. En tirant les leçons des dernières années et en adoptant de nouvelles technologies, ils développent de nouvelles capacités – réagissant aux besoins actuels tout en préparant les citoyens pour l’avenir.

Les programmes de prévention peuvent prendre de nombreuses formes, telles que l’éducation préscolaire, la formation professionnelle, l’accès aux soins de santé, la garde d’enfants et la consultation psychologique. La mise en œuvre efficace de tels programmes de prévention, associée à des programmes de soutien au revenu, impacte positivement des millions de vies, les aidant à mener des vies productives. De plus en plus, les organismes sociaux orientent leur réflexion vers ce modèle : visant à prévenir les difficultés autant que possible.

Voici trois façons concrètes dont les services sociaux se préparent pour l’avenir et aident leurs citoyens à faire de même.

 

Événements de vie – placer les citoyens au cœur des solutions d’aide sociale

Le fait qu’un service d’aide sociale soit disponible ne signifie pas que les citoyens vont en bénéficier. Certains peuvent simplement ne pas en avoir besoin. D’autres peuvent compter sur leur famille ou leur communauté à la place. Mais il y a aussi des citoyens qui pourraient énormément bénéficier de l’aide, mais ne le font pas. Et plus leur situation reste non traitée, plus elle peut devenir grave. Les gouvernements peuvent faciliter le processus de recherche des aides, surtout lorsque les citoyens sont en droit de bénéficier de plusieurs programmes d’aides en même temps. C’est l’objectif de l’approche par événements de vie.

Définie simplement, l’approche par événements de vie organise les aides sociales autour de moments cruciaux dans la vie des citoyens (naissance d’un enfant, nouvel emploi), plutôt qu’autour des domaines de l’administration. L’objectif est la simplicité – et cela fonctionne. Pour prendre un exemple, en Estonie, les nouveaux parents avaient en moyenne dix interactions avec leurs administrations. L’approche par événements de vie a réduit cela à seulement quatre. Les citoyens interagissent avec les administrations via des plateformes d’aides en ligne en un clic (OOC – Communication Unique), signalent l’événement de vie, et trouvent une liste de services rendus par plusieurs départements administratifs.

Cette approche permet de gagner du temps, des efforts et de l’argent. Les gouvernements de Singapour, d’Australie, du Royaume-Uni et des Émirats Arabes Unis ont adopté cette méthodologie de prestation de services et continuent de moderniser leurs services à travers des portails unifiés et des applications mobiles. D’autres administrations, comme la ville d’Abou Dhabi, examinent les événements de vie pour améliorer l’expérience de leurs citoyens.

Services d’aide sociale numériques – donner vie aux données

Quels programmes de services sociaux fonctionnent ? Fonctionnent-ils de la même façon pour tous les citoyens ? Quelles régions ont besoin de plus d’assistance ? Et que pouvons-nous apprendre des étapes que nous avons déjà franchies ?

Pour chacune de ces questions, les réponses se trouvent dans les données.

Les administrations sont assises sur un trésor. Malheureusement, leurs données sont généralement isolées dans les systèmes informatiques des différentes administrations, et même dans les bases de données des ONG et des entreprises. Pour récolter les bénéfices des données, elles doivent être partagées. Simultanément, la sécurité des données doit être maintenue, comme réglementé par le Health Insurance Portability and Accountability Act (HIPAA*) américain, le règlement général sur la protection des données (RGPD) européen, et d’autres régulations locales

Les hyperscalers et autres fournisseurs de plateformes apportent de nouvelles technologies telles que la confidentialité différentielle, l’apprentissage fédéré et les systèmes d’échanges de données, faisant de ce moment une opportunité pour activer les données dormantes et faciliter leur libre circulation. Dans un avenir proche, nous allons voir les données créer une grande valeur pour les organismes sociaux, les gouvernements et les entités associées – cela aidera dans l’élaboration de politiques basées sur des preuves, la gestion des risques, la prestation de services centrés sur le citoyen, la détection de fraude, la gestion des résultats et plus encore.

Compétences pour l’ère moderne : un nouveau défi social

Les gouvernements cherchent de nouvelles façons d’aider leurs citoyens à acquérir les compétences nécessaires pour réussir dans un monde en constante évolution.

Les économies changent, et de nombreuses personnes constatent que les compétences qui les ont menées là où elles sont aujourd’hui sont insuffisantes pour demain. L’exemple le plus évident est le travail en usine, qui a décliné dans de nombreux pays. Mais cela ne s’arrête pas là. L’emploi est également affecté par les avancées technologiques telles que l’automatisation. Bientôt, les camions autonomes remplaceront la conduite de camion. Et avec la GenAI, tous les paris sont ouverts. Cependant, cela ne signifie pas que le nombre total d’emplois est en déclin – loin de là. Les emplois changent. Les organismes sociaux ont un grand rôle à jouer pour aider les citoyens à s’adapter.

Les étudiants aimeraient apprendre des compétences qui leur seront indispensables sur leur lieu de travail – mais avec des compétences professionnelles qui changent à la vitesse de l’éclair, les organisations éducatives ont du mal à suivre le rythme. C’est un domaine où de nouvelles solutions d’aide sociale peuvent faire une réelle différence. En s’associant à des plateformes d’emploi telles que LinkedIn, les gouvernements apprennent à connaître le marché du travail et les compétences recherchées par les employeurs. Davantage de données peuvent être recueillies en travaillant directement avec les employeurs. Et avec les avancées dans les techniques de traitement de données, les déficits de compétences peuvent être identifiés de manière proactive. Cette information est inestimable pour les institutions éducatives et les individus. Elle informe également les administrations sociales sur les formations à fournir. Et aujourd’hui, cette information peut être traduite en cours de formation personnalisés, accessibles à une population diverse via des appareils mobiles. Le ministère indien du Développement des compétences et de l’Entrepreneuriat fournit un exemple de la puissance de la technologie pour développer des compétences de nouvelle génération.

Faire avancer l’aide sociale

L’organisation de l’aide sociale est un défi complexe, et les gouvernements reconnaissent la nécessité de rationaliser les services. Les perturbations mondiales peuvent pousser des milliers de personnes à avoir besoin d’une assistance immédiate. La solution réside dans la prise de décision informée par les données, équipant les citoyens des compétences essentielles, et redéfinissant les services pour qu’ils soient centrés sur le citoyen et facilement accessibles. Partout dans le monde, c’est la direction choisie par les organismes sociaux – s’assurant que lorsqu’ils sont le plus nécessaires, les systèmes de soutien seront prêts.

* L’HIPAA est une série de normes réglementaires fédérales américaines qui décrivent l’utilisation et la divulgation légales des informations de santé protégées aux États-Unis.

Ce blog a été co-écrit par Sivaraj Sethunamasivayam, Helena Vilcans, Félix Lopes, Harm Erbé, Vanshika Bhat et Marc Reinhardt.

Lecture complémentaire

Pour plus d’informations sur les expertises de Capgemini fournis aux organismes sociaux, visitez ici.