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Les technologies à la demande sont en plein essor, mais la flambée des coûts, la complexité et les lacunes en matière de gouvernance menacent leur rentabilité

10 sept. 2025
  • Près de huit entreprises sur dix affirment que le cloud public, le Software-as-a-Service[1] (SaaS) et l’IA générative sur le cloud sont des leviers essentiels de leur croissance, mais la même proportion peine à en maîtriser les coûts
  • Les trois quarts des entreprises ont dépassé leur budget cloud public (en moyenne de 10%), tandis que 68% ont sur-dépensé en IA générative et 52% en SaaS
  • Une gestion stratégique des coûts et une maturité FinOps[2] sont essentielles pour libérer tout le potentiel de ces technologies

Paris, le 10 septembre 2025 – La transformation digitale s’accélère dans tous les secteurs, les organisations adoptent massivement les technologies à la demande, telles que le cloud public, les logiciels en tant que service (SaaS) et l’IA générative (Gen AI), pour stimuler l’innovation, gagner en agilité et renforcer leur compétitivité. Mais si les bénéfices sont indéniables, une nouvelle étude mondiale publiée ce jour par le Capgemini Research Institute, intitulée ‘The On-Demand tech paradox : balancing speed and spend’ (Le paradoxe de la tech à la demande : concilier vitesse et maîtrise des coûts), révèle que la hausse des coûts, la complexité croissante et les lacunes en matière de gouvernance menacent les retours sur investissement. Face à une demande accrue en infrastructures numériques, les organisations peinent à maîtriser leurs dépenses technologiques, en raison d’un manque de visibilité sur les coûts, de ressources sous-utilisées et d’un mode de pensée hérité du passé.

Les organisations opèrent un virage stratégique, délaissant les investissements IT à forte intensité de capital au profit de modèles flexibles, basés sur la consommation, et de technologies à la demande. Selon le rapport, les dépenses IT devraient continuer à croître, avec une part des technologies à la demande dans les budgets IT passant de 29% à 41% au cours des 12 prochains mois. La grande majorité des dirigeants (77%) considèrent l’évolutivité et la performance du cloud comme des leviers essentiels de croissance et de différenciation, car elles permettent d’accélérer l’innovation, de réduire le time-to-market et de rester compétitifs.
Mais malgré ces avantages, de nombreuses organisations peinent à exploiter pleinement ces technologies tout en gardant la maîtrise de leurs coûts.

« L’essor des technologies à la demande, comme le cloud public, le SaaS et l’IA générative, a profondément transformé la manière dont les grandes entreprises opèrent. Ces outils offrent une commodité inégalée, mais ils ont un coût, déclare Karine Brunet, Directrice des services Cloud Infrastructure de Capgemini et
membre du Comité exécutif du Groupe. Alors que les dépenses en technologies à la demande devraient doubler dans les trois à quatre prochaines années, les organisations doivent gagner en transparence et en maîtrise des coûts, tout en maximisant la valeur créée par leur usage. Celles qui alignent leur stratégie cloud sur leurs objectifs business sont les mieux placées pour tirer parti de cette opportunité. En concevant des architectures évolutives, modulaires, cloud-native[3] et frugales, elles peuvent générer une valeur durable en s’appuyant sur une approche FinOps intelligente, une gouvernance intégrée et une automatisation basée sur l’IA. »

Les technologies à la demande stimulent les dépenses IT, mais non sans défis

Si les utilisateurs les plus avancés des technologies à la demande commencent déjà à en récolter les fruits — économies, innovation accélérée, amélioration de la qualité de service et de la productivité opérationnelle — les organisations moins matures se heurtent à plusieurs défis :

  • Explosion des coûts et complexité croissante : 82% des dirigeants interrogés constatent une hausse significative des coûts liés au cloud, au SaaS et à l’IA générative. L’inflation, l’adoption de l’IA et les besoins en infrastructures numériques en sont les principaux moteurs.
  • Dépassements budgétaires : 76% des organisations ont dépassé leur budget cloud public (en moyenne de 10 %), tandis que 68% ont sur-dépensé en IA générative et 52% en SaaS. Des ressources sous-utilisées et des achats décentralisés sont en cause.
  • ‘Shadow IT’ et risques de sécurité : les directions métiers pilotent désormais 59% des dépenses en IA générative et 48% en SaaS. 12% des dépenses SaaS ne sont pas gérées. Près de tous les dirigeants (98%) reconnaissent avoir contourné la DSI pour des achats technologiques, générant des inefficacités ainsi que des vulnérabilités.
  • Retour sur investissement limité : malgré des investissements conséquents, seuls 29% ont atteint les économies attendues sur le SaaS, 33% ont constaté la qualité de service cloud espérée, et 38% ont vu une accélération de l’innovation grâce à l’IA générative.

FinOps : une discipline essentielle mais encore sous-exploitée pour optimiser les coûts et maximiser la valeur des technologies à la demande

Selon l’étude, 60% des organisations utilisent des outils de gestion des coûts cloud, mais seules 37% évaluent réellement leur efficacité ou exploitent les données issues de ces outils. Si 76% des entreprises interrogées disposent déjà d’une équipe FinOps ou prévoient d’en créer une, la majorité de ces initiatives restent limitées à des fonctions opérationnelles. Seules 2% des organisations ayant une équipe FinOps dédiée couvrent de manière intégrée le cloud, le SaaS et l’IA générative, et seulement 42% influencent les décisions business.

Par ailleurs, plus de la moitié des organisations (53%) reconnaissent que l’usage sous-optimal des technologies à la demande entraîne une surconsommation d’énergie et une hausse des émissions carbone. Malgré cela, seules 36% d’entre elles disposent d’une stratégie pour intégrer la durabilité dans leur approche FinOps. L’adoption de pratiques telles que la conception d’architectures éco-efficaces, l’optimisation du calcul et du stockage, l’arrêt des ressources inactives ou la planification intelligente des charges de travail permettrait de réduire à la fois les coûts et l’empreinte carbone.

Méthodologie du rapport

Le Capgemini Research Institute a mené une enquête auprès de 1 000 dirigeants d’organisations internationales générant un chiffre d’affaires annuel d’au moins 1 milliard de dollars et utilisant des technologies à la demande (Cloud, SaaS et IA générative sur le cloud). L’étude couvre 12 secteurs d’activité et 14 pays répartis en Amérique du Nord, Europe et Asie-Pacifique. L’enquête mondiale a été réalisée en mai 2025. Pour compléter ces résultats, l’institut a également conduit des entretiens approfondis avec 10 dirigeants d’entreprises internationales. Les conclusions de l’étude reflètent les opinions des répondants au questionnaire en ligne et visent à fournir des orientations générales.

À propos de Capgemini

Capgemini, partenaire de la transformation business et technologique de ses clients, les accompagne dans leur transition vers un monde plus digital et durable, tout en créant un impact positif pour la société. Le Groupe, responsable et multiculturel, rassemble 340 000 collaborateurs dans plus de 50 pays. Depuis plus de 55 ans, ses clients lui font confiance pour répondre à l’ensemble de leurs besoins grâce à la technologie. Capgemini propose des services et solutions de bout en bout, allant de la stratégie et du design jusqu’à l’ingénierie, en tirant parti de ses compétences de pointe en intelligence artificielle et IA générative, en cloud, et en data, ainsi que de son expertise sectorielle et de son écosystème de partenaires. Le Groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 22,1 milliards d’euros en 2024.

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À propos du Capgemini Research Institute

Le Capgemini Research Institute est le groupe de réflexion interne de Capgemini sur tout ce qui touche au numérique. L’Institut publie des recherches sur l’impact des technologies numériques sur les grandes organisations traditionnelles. L’équipe s’appuie sur le réseau mondial d’experts de Capgemini et travaille en étroite collaboration avec des partenaires universitaires et technologiques. L’Institut dispose de centres de recherche dédiés à Paris, en Inde, au Royaume-Uni, à Singapour et aux États-Unis. Il était récemment classé n°1 au monde pour la qualité de ses recherches par des analystes indépendants six années consécutives – une première.

Pour plus d’informations : https://www.capgemini.com/researchinstitute/


[1] Le SaaS (Software-as-a-Service) ou ‘logiciel en tant que service’ est un modèle d’exploitation commerciale des logiciels basé sur le cloud dans lequel les applications sont hébergées par un fournisseur de services tiers et sont accessibles par les utilisateurs via un navigateur Web, une interface de programmation d’applications (API) ou un client de bureau dédié.

[2] FinOps est l’abréviation de Financial Operations. Il s’agit d’une pratique de gestion axée sur l’optimisation des coûts du cloud en favorisant la collaboration entre les équipes informatiques, financières et commerciales. Cette approche collaborative garantit que les dépenses cloud sont alignées sur la valeur commerciale et les besoins techniques.

[3] L’architecture et les technologies ‘cloud-native’ constituent une approche de la conception, de l’exécution et de l’exploitation de charges de travail qui sont construites dans le cloud et tirent pleinement parti du modèle de cloud computing.