Performance : la maintenance applicative joue le premier rôle

Une prise de conscience de la valeur du patrimoine applicatif 

Certaines idées reçues ont parfois la vie dure et la maintenance applicative en fait régulièrement les frais au sein des entreprises. Trop souvent, le patrimoine informatique est envisagé comme un centre de coûts dont il importe de limiter la portée. Une vision assurément datée, à l’heure où la transformation numérique bouleverse les modèles d’affaires. Le patrimoine applicatif s’impose au contraire comme un véritable actif, hautement stratégique, qu’il convient d’appréhender sous l’angle de ses externalités positives. Les externalités positives de ce patrimoine peuvent être de plusieurs ordres : ces effets peuvent dépasser l’intérêt des seuls utilisateurs lorsqu’il permet par exemple de sécuriser des décisions avec en plus une profondeur historique, de disposer d’applications maîtrisées sur le plan technique, etc.

Le patrimoine applicatif a ceci en commun avec le patrimoine immobilier que sa valeur s’apprécie à condition d’être entretenu, régulièrement rénové et parfois même reconstruit.

Les applications d’une entreprise doivent faire l’objet d’une même attention pour garantir leur qualité, leur disponibilité et leur adaptation aux besoins évolutifs des métiers. Cette attention requiert un engagement financier récurrent, il est admis que l’entretien d’un système d’information (mesures préventives, correctives ou évolutives) équivaut, chaque année, à environ 20 % de son investissement initial.

La prise de conscience de la valeur de ce patrimoine, largement tributaire du degré de maturité des entreprises, s’avère croissante. En témoigne la présence toujours plus fréquente des DSI au sein des Comex des entreprises. La maintenance applicative s’inscrit ainsi comme un réel enjeu pour les entreprises désireuses de maîtriser leurs coûts en vue notamment d’investir dans des projets de transformation.  

Dans un contexte d’accélération de la transformation numérique et de montée en puissance de l’intelligence artificielle générative, l’optimisation du patrimoine applicatif requiert un véritable savoir-faire.

L’automatisation et la massification de la maintenance permettent d’intégrer et d’optimiser l’ensemble des ressources dans une perspective holistique. Cette démarche s’accompagne d’une quête constante d’alignement avec la stratégie des entreprises et d’un attachement à respecter les trois critères majeurs que sont la maîtrise des coûts, l’accessibilité et la sobriété.  

Maîtrise des coûts 

De la détection d’une obsolescence technique à l’abandon d’une technologie énergivore afin de réduire l’empreinte environnementale, seule une vision globale du patrimoine applicatif apporte de solides garanties en termes d’optimisation des coûts. Aujourd’hui, les entreprises ont migré tout ou partie de leurs applications dans le cloud.

Or les promesses initiales des hyperscalers en matière de réduction des dépenses et de gains en agilité se heurtent à la dépendance qu’ils génèrent. Dans ce contexte, une approche FinOps est indispensable à la maîtrise budgétaire. Cette démarche nécessite une connaissance approfondie du patrimoine applicatif et une capacité à conduire des analyses techniques poussées, application par application, composant par composant.

Pour répondre à cet impératif de vision à 360 degrés, les entreprises qui n’ont pas internalisé ces compétences peuvent compter sur l’expertise de leurs partenaires IT pour faciliter la prise de décision. Comment ? Grâce à la visualisation, à la lecture et à l’analyse de l’ensemble des systèmes, applications et flux du système d’information.

Placer la maintenance de son patrimoine applicatif entre des mains expertes constitue ainsi un gage de sécurité mais aussi d’économies à court, moyen et long terme.

L’optimisation est elle-même favorable à la poursuite des axes de transformation, par la conduite de projets en mode agile, move to cloud ou encore FinOps. Le leitmotiv est clair : maintenir afin de mieux transformer. 

Objectif accessibilité et sobriété numérique 

De même, il importe d’assurer l’accessibilité de l’ensemble des ressources, pour les utilisateurs finaux comme en interne, afin de garantir l’autonomie de chacun. Autre volet majeur, la quête de sobriété numérique suppose d’appréhender le système d’information dans son ensemble et de conduire des actions à plusieurs niveaux. En effet, pour appréhender ce sujet, la maîtrise puis l’objectif de réduction du bilan carbone du système d’information sont centraux. Il convient avant tout de disposer d’un état des lieux et d’outils de mesure pour établir un bilan carbone des infrastructures et des usages numériques avant d’en suivre l’évolution.

Des actions pour optimiser les consommations énergétiques ou réduire les émissions de gaz à effet de serre font partie des pratiques éco-responsables proposées et mise en œuvre afin que la maintenance du parc applicatif concoure à cette démarche de sobriété.  

À tout point de vue, le patrimoine applicatif possède un fort potentiel, qui justifie les investissements humains et technologiques. L’approche de ce patrimoine via sa maintenance peut contribuer à une vision holistique et permettre ainsi de dégager des leviers de transformation.