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L’informatique durable est source de bénéfices significatifs mais n’est pas encore une priorité pour la plupart des organisations

25 May 2021

Paris, le 25 mai 2021 – Selon un nouveau rapport du Capgemini Research Institute intitulé «Sustainable IT: Why it’s time for a Green revolution for your organization’s IT[1]», les organisations ayant établi une feuille de route exhaustive pour accélérer la mise en œuvre d’une informatique durable[2] ont réalisé de meilleurs scores ESG (61%), amélioré la satisfaction de leurs clients (56%) et constaté des économies d’impôts (44%). Toutefois, la plupart des organisations ignorent encore largement comment mettre en œuvre des pratiques informatiques durables et s’attaquer de manière proactive à l’impact environnemental de l’informatique d’entreprise. En effet, seulement 6% des entreprises ont atteint un niveau élevé de maturité en la matière. 

Si les solutions technologiques peuvent contribuer à résoudre les problèmes environnementaux, l’informatique dans son ensemble a sa propre empreinte carbone. Ce nouveau rapport permet d’identifier les domaines d’émissions carbone de l’informatique d’entreprise qui croient le plus rapidement et propose aux organisations une feuille de route en trois étapes pour élaborer et mettre en œuvre leurs stratégies informatiques durables.

Néanmoins, les entreprises ne considèrent pas encore l’informatique durable comme une priorité dans le cadre de leur programme de développement durable dédié à la réduction de leur empreinte carbone : selon le rapport, seules 22% d’entre elles prévoient de réduire de plus d’un quart leur empreinte carbone au moyen d’une informatique durable au cours des trois prochaines années.

Les organisations sont peu conscientes de l’impact environnemental de l’informatique

Le rapport met en lumière un manque de sensibilisation à l’impact environnemental de l’informatique : 57% des personnes interrogées ignorent l’empreinte carbone informatique de leur propre organisation. Ce sont dans les secteurs de la banque et des produits de consommation que les niveaux de sensibilisation sont les plus élevés (52% et 51% respectivement), celui de l’industrie étant le plus faible (28%) – seulement 34% des personnes interrogées appartenant à ce secteur déclarent savoir que l’empreinte carbone de la production de téléphones mobiles et d’ordinateurs portables est plus élevée que celle de l’utilisation de ces appareils tout au long de leur durée de vie.

Ce manque de sensibilisation est aggravé par le fait que l’informatique durable ne bénéficie pas actuellement de la même attention et des mêmes ressources que les autres initiatives durables. En ce qui concerne la stratégie, la moitié des entreprises ont défini une approche de la durabilité à l’échelle de l’entreprise, mais moins d’une sur cinq (18%) disposent d’une stratégie informatique durable exhaustive avec des objectifs et des délais précis.

La plupart des organisations ne disposent pas d’outils adéquats ou de normes communes pour mesurer l’impact environnemental de l’informatique. Seules 29% utilisent des outils d’évaluation des émissions de carbone et 34% déclarent que l’informatique durable fait partie de l’ordre du jour de leur conseil d’administration. L’utilisation d’indicateurs clés de performance pour suivre et mesurer les progrès en matière de développement durable de l’informatique d’entreprise n’est pas non plus très répandue, puisque seules 23% des organisations mesurent les émissions de gaz à effet de serre. Dans l’ensemble, seulement 1% d’entre elles ont atteint leurs objectifs. L’établissement d’un coût carbone des opérations informatiques peut aider tous les départements à prendre conscience de l’impact de leur empreinte informatique, mais seules 27% des organisations ont normalisé cette pratique.

Les organisations à haute maturité tirent davantage de bénéfices

Le secteur technologique est bien placé pour jouer un rôle d’influence et de plaidoyer en faveur d’un changement de politique. Les entreprises technologiques prennent des mesures proactives pour décarboner leurs opérations, services et produits informatiques, et de nombreux acteurs ont annoncé des objectifs de neutralité carbone. Par conséquent, de nombreuses organisations comptent sur l’industrie technologique pour les aider à se transformer. Selon le rapport, environ 52% des organisations déclarent que les entreprises technologiques devraient intégrer une dimension d’informatique durable au sein de leurs produits et services, 61% souhaitent que les entreprises technologiques les aident à mesurer l’impact environnemental de leur informatique, et 45% sont prêtes à payer une prime allant jusqu’à 5% pour des produits et services informatiques durables.

« La durabilité doit être au cœur de notre effort mondial de redressement post-pandémique, et l’informatique ne peut être négligée. Les organisations doivent prendre conscience du coût carbone de notre monde digital et agir en conséquence, en accélérant le passage à des modèles d’entreprises s’appuyant sur des capacités informatiques durables, » déclare Cyril Garcia, Directeur général de Capgemini Invent et membre du Comité de Direction générale de Capgemini, à la tête de la Responsabilité Sociétale et Environnementale du Groupe.

« Les organisations doivent disposer d’outils de diagnostic, de stratégies et d’une feuille de route pour accélérer leur parcours vers la décarbonation. L’adhésion de toutes les parties prenantes de l’organisation sera essentielle à la réussite, de même qu’une architecture logicielle durable et un changement de comportement des collaborateurs. Au-delà de l’impératif environnemental, les avantages commerciaux sont convaincants en termes de résultats financiers, de statut social et de satisfaction des clients. »

Afin d’accélérer la mise en œuvre d’une informatique durable, le rapport propose une feuille de route en trois étapes :

  • Etablir les bases d’une stratégie informatique durable qui s’aligne sur la stratégie de développement durable de l’organisation
  • Créer un processus de gouvernance avec une équipe informatique durable dédiée et le soutien des dirigeants
  • Faire de la durabilité un pilier essentiel de l’architecture logicielle afin de rendre opérationnelles les initiatives informatiques durables

Pour consulter le rapport dans son intégralité, cliquez ici.

Méthodologie du rapport

Afin de comprendre leurs perspectives en matière d’informatique durable, le Capgemini Research Institute a interrogé 1 000 entreprises ayant un chiffre d’affaires annuel dépassant le milliard de dollars et appartenant aux secteurs de l’assurance, du commerce de détail, des produits de consommation, de la banque, de l’énergie et des utilities, des sciences de la vie et des soins de santé, de l’automobile, des télécommunications, de l’industrie, des services technologiques et du secteur public. Ont été interrogées les directions informatiques, développement durable, ainsi que ressources humaines, finances et marketing.

Plus d’informations sur https://www.capgemini.com/fr-fr/capgemini-research-institute/

[1] « L’informatique durable : Pourquoi il est temps de faire une révolution verte pour l’informatique de votre organisation »

[2] L’informatique durable (ou encore, le numérique responsable, ou éco-TIC) est un ensemble de techniques visant à réduire l’empreinte sociale, économique et environnementale du numérique. Il décrit une approche environnementale de la conception, de l’utilisation et du recyclage du matériel informatique et des applications logicielles, ainsi que de la conception des processus commerciaux correspondants. Ce terme s’étend également à des activités telles que l’extraction responsable des métaux rares utilisés pour développer le matériel informatique, la conservation de l’eau et l’application des principes de l’économie circulaire tout au long du cycle de vie des technologies. La recherche de Capgemini couvre quatre domaines clés de l’informatique d’entreprise, notamment le matériel et les appareils des utilisateurs, les réseaux et les systèmes de communication, les applications et les données, et le cloud computing.