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L’ÉCONOMIE ÉCO-DIGITALE DEVRAIT DOUBLER DE TAILLE AU COURS DES CINQ PROCHAINES ANNÉES POUR ATTEINDRE PRÈS DE 33 000 MILLIARDS DE DOLLARS

Près de huit entreprises sur dix disent connaître une double transition vers un monde plus digital et plus durable, pourtant elles ne tirent actuellement parti que d’environ 25 % du potentiel global des grandes technologies

24 janv. 2024
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Paris, 24 janvier 2024 – Le potentiel inexploité des technologies numériques est considérable et l’économie éco-digitale[1], portée par le numérique et la durabilité, devrait doubler de taille d’ici à 2028, d’après le dernier rapport du Capgemini Research Institute, ‘The Eco-Digital Era™: The dual transition to a sustainable and digital economy’ (L’ère éco-digitale : La double transition vers une économie durable et digitale), réalisé en collaboration avec le Digital Value Lab du Digital Data Design Institute de l’Université de Harvard. L’adoption des technologies numériques a permis aux entreprises de réduire leur consommation d’énergie de près d’un quart et de diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre de 21 % au cours des cinq dernières années. Dans cette nouvelle ère de double transition vers une économie éco-digitale qui crée de la valeur non seulement d’un point de vue économique, mais aussi environnemental et sociétal, l’adoption croissante du numérique favorisera une croissance économique qui fera de la durabilité un élément central.

Plus que jamais collaborative et fondée sur des plateformes, cette ère éco-digitale fait émerger de nouveaux modèles économiques et de nouvelles sources de revenus, tout en améliorant la rentabilité, grâce à l’utilisation des données, au cloud, aux écosystèmes collaboratifs, ainsi qu’aux produits et services connectés. Sept entreprises sur dix reconnaissent également que les modèles économiques fondés sur le digital deviendront un facteur clé de la croissance du chiffre d’affaires dans les trois à cinq prochaines années. 60 % d’entre elles s’attendent aussi à ce que ces modèles génèrent plus de revenus que les modèles économiques traditionnels.

“En cette ère éco-digitale, les entreprises vont de plus en plus explorer le potentiel de création de valeur des technologies numériques, notamment pour le déploiement des données et du cloud, et pour leur rôle clé dans la réalisation des objectifs de durabilité. On assiste également à une évolution rapide des technologies émergentes telles que l’IA générative et la biologie synthétique, ainsi qu’à une collaboration renforcée favorisant la création d’écosystèmes digitaux, commente le Dr. Suraj Srinivasan, professeur d’administration des affaires à la Harvard Business School et président du Digital Value Lab au sein du Digital Data and Design Institute de l’Université de Harvard. C’est vraiment un changement fondamental, intersectoriel et mondial par nature. A mesure qu’elles se développent, les entreprises vont devoir se poser la question, de ce qu’elles doivent centraliser ou décentraliser en termes d’architecture des plateformes et, surtout, de gouvernance des données.

Les grandes technologies déployées à l’échelle sont celles qui génèreront le plus de valeur

Les investissements dans la transformation digitale – qu’il s’agisse du déploiement à l’échelle des grandes technologies, de la mise en place de mesures de cybersécurité, de la formation des équipes ou de l’automatisation des processus d’entreprise – devraient permettre le retour sur investissement le plus important au cours des cinq prochaines années, passant de 4 % à l’heure actuelle à 14 % en 2028.

Près de la moitié des entreprises (48 %) sont actuellement soit à l’étape de la planification, soit en train de développer concrètement des stratégies afin d’exploiter le potentiel des technologies émergentes telles que l’Edge Computing et l’IA générative. Cependant, les entreprises considèrent que ce sont les grandes technologies, en particulier l’analyse des données ou le cloud à grande échelle, qui leur offriront les plus grands bénéfices dans les cinq prochaines années.

L’économie éco-digitale se distingue des précédentes, et les entreprises n’ont encore tiré parti que d’une part infime du potentiel global que représentent les grandes technologies telles que le cloud, l’IA et l’automatisation, déclare Fernando Alvarez, Directeur Stratégie et Développement de Capgemini et membre du Comité de Direction générale du Groupe. Les entreprises vont devoir améliorer l’efficacité de leur cœur de métier, grâce au digital, afin de dégager les investissements nécessaires à leur double transition. Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère de transformation et nous n’avons encore qu’effleuré l’impact positif considérable des technologies numériques du point de vue économique, environnemental et sociétal

L’adoption des technologies numériques a permis aux entreprises de réduire leur consommation d’énergie de près d’un quart

Rien qu’au cours des cinq dernières années, le déploiement des technologies numériques a permis aux entreprises de réduire leur consommation d’énergie de près d’un quart (24 %) et de diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre de 21 %. Le rapport estime que la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre permise par le recours aux technologies numériques d’ici 2028 compensera l’augmentation attendue des émissions qui seront dues au digital.

Près de 40 % des effectifs devraient être consacrés à des initiatives digitales dans les 3 à 5 prochaines années

Une transformation en profondeur des compétences à l’échelle mondiale sera nécessaire pour suivre le rythme des avancées technologiques à grande échelle dans tous les secteurs d’activité. Alors que 64 % des entreprises investissent dans la requalification de leurs collaborateurs existants, il faudra que les cadres soient suffisamment souples pour permettre cette évolution rapide.

Méthodologie

Le Capgemini Research Institute a interrogé 1 500 cadres dirigeants (de niveau directeur et plus) dans 1 350 grandes entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 1 milliard de dollars (ou dont le budget annuel est supérieur à 50 millions de dollars pour le secteur public) et 150 start-ups dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 1 milliard de dollars, qui ont activement mis en œuvre des initiatives digitales et/ou une stratégie digitale globale. L’Institut a également mené des entretiens approfondis avec 26 cadres supérieurs et experts sectoriels. Ces entreprises sont issues de différents secteurs, notamment l’automobile, les produits de grande consommation, la distribution, les sciences de la vie, la banque et la gestion de patrimoine, l’assurance, les telecoms, l’énergie, l’aérospatial et la défense, la technologie, l’industrie et les services publics. Elles sont implantées dans 14 pays d’Amérique du Nord, d’Asie-Pacifique et d’Europe.


[1] L’économie éco-digitale fait référence à une double transition vers une économie qui génère non seulement une valeur économique, mais aussi une valeur environnementale et sociétale. Dans l’ère éco-digitale, les entreprises exploitent davantage la création de valeur permise par les technologies numériques (ces dernières jouant un rôle crucial dans la réalisation d’objectifs de durabilité), l’évolution rapide des technologies émergentes telles que l’IA générative et la biologie synthétique, et collaborent plus étroitement, pour donner naissance à des écosystèmes numériques.