Passer au contenu

Rapport 2018 Open Data Maturity en Europe

19 nov. 2018

La dernière étude de l’Union européenne montre que l’Europe a mis au point une politique solide concernant l’Open Data, mais que d’autres actions stratégiques et une meilleure sensibilisation restent encore nécessaires

p>Une récente étude de Capgemini Invent met en lumière les priorités stratégiques à déployer pour favoriser l’ouverture des données à travers l’Europe

Capgemini Invent publie le quatrième rapport annuel dressant l’état des lieux de l’Open Data en Europe. Intitulé « Open Data Maturity in Europe Report 2018: New horizons for Open Data driven transformation », il présente la vitesse de progression des différents pays européens dans le cadre de leur transformation Open Data et fait état des diverses priorités qu’ils ont définies pour y parvenir. Elaboré à la demande de la Commission européenne dans le contexte du Portail européen de données, le rapport a été coordonné par Capgemini Invent[1].

Le rapport 2018 propose une méthodologie actualisée pour mesurer la maturité en matière d’Open Data à travers l’Europe. Cette année, deux nouvelles dimensions (« impact » et « qualité des données ») viennent s’ajouter aux considérations « politique » et « portails » évaluées entre 2015 et 2017. Il sera ainsi possible d’analyser plus en détail la maturité de l’Open Data pour mieux restituer ses différentes facettes. L’état des lieux de 2018 entend également encourager les gouvernements nationaux à intensifier les efforts relatifs à l’Open Data dans de nouveaux domaines stratégiques.

L’Europe n’a pas encore atteint son plein potentiel

Avec un score global de maturité de 65%, le rapport révèle que l’Europe n’a pas encore atteint son plein potentiel. L’analyse des quatre dimensions brosse un bilan mitigé, certains domaines affichant une très bonne progression (notamment la dimension « politique »). Pour d’autres, en revanche, des mesures doivent encore être prises pour garantir que les pays poursuivent dans cette voie et réalisent les objectifs fixés au niveau européen.

« Nous observons une certaine maturité dans la diversité des vitesses et des défis que nous avons évalués et comparés cette année, » a commenté Gianfranco Cecconi, consultant principal chez Capgemini Invent responsable du Portail européen de données pour le compte de la Commission européenne.  « Ainsi, il apparaît que les pays européens cherchent à dépasser les fondamentaux, comme une politique et un portail adaptés, pour avoir un impact cohérent et durable. »

En termes de politiques, l’UE des 28 a obtenu un score global de maturité de 82% en 2018, ce qui indique que ses Etats membres ont jeté de bonnes bases s’agissant des cadres politiques de l’Open Data. Ces fondations solides sont propices à de nouveaux axes de travail : les pays moins matures en matière d’Open Data s’emploient désormais à moderniser leurs portails nationaux, tandis que les pays plus avancés œuvrent pour une meilleure publication des données. Les pays les plus performants d’Europe, comme l’Irlande, l’Espagne et la France, mettent l’accent sur le suivi et la mise en évidence de l’impact de la réutilisation des données publiques.

Les priorités doivent maintenant évoluer : place à l’impact de la réutilisation des données ouvertes

Le rapport conclut en soulignant, d’une part, la nécessité d’une action stratégique renforcée pour accélérer la transformation au niveau national et, d’autre part, l’urgence d’une sensibilisation stratégique autour de la réutilisation des données publiques et l’impact de l’Open Data. Ceux qui prennent les décisions relatives à l’Open Data au niveau national auront pour principale mission de démontrer l’impact en question. Dans le même temps, cet objectif reste essentiel pour maintenir le leadership politique nécessaire, élargir la publication des données et favoriser une réutilisation intensifiée des données disponibles.

« Les pays de l’Union européenne doivent passer à la vitesse supérieure s’ils veulent tirer les bénéfices escomptés de l’Open Data. Il sera essentiel de cibler certains domaines prioritaires pour saisir et démontrer son impact. Il sera tout aussi déterminant d’encourager la publication de données de haute qualité et de comprendre comment maximiser la réutilisation des données publiques pour mettre en évidence l’impact du phénomène dans ces domaines, » conclut Dinand Tinholt, responsable des services de Capgemini Invent pour l’Union européenne.

Notes de fin :

  • Les pays concernés par cette évaluation incluent les Etats membres de l’UE des 28 ainsi que les pays de l’AELE, à savoir l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

Le Portail européen de données

L’Open Data désigne des informations collectées, créées ou achetées par des organismes publics et pouvant être utilisées, modifiées ou partagées gratuitement par quiconque et à toute fin. L’Open Data permet notamment aux gouvernements de faire preuve de transparence et de responsabilité et offre des avantages financiers concrets aux citoyens, aux entreprises et à la société civile. Dans son étude publiée en 2015 à l’occasion du lancement du Portail européen de données, Capgemini estimait le marché de l’Open Data à 75,7 milliards d’euros en 2020, avec une augmentation notable d’environ 37% sur la période 2016-2020. C’est dans ce contexte que l’Union européenne a lancé le Portail européen de données. Le Portail rassemble des informations sur les données disponibles dans chaque pays européen. Il comprend aujourd’hui les données de 35 pays, 78 catalogues et des liens vers près de 870 000 jeux de données à l’échelle européenne, et il propose divers cas d’utilisation de l’Open Data et ressources de formation. Impliqué dans plusieurs projets à long terme similaires à cette initiative, le groupe Capgemini aide ses clients à exploiter des données pluridimensionnelles pour en tirer des enseignements stratégiques.

Pour accéder aux rapports et obtenir plus d’informations, rendez-vous sur :

[1] Le déploiement du Portail européen de données est piloté par Capgemini Invent en collaboration avec Intrasoft International, Fraunhofer Fokus, con terra, Sogeti, l’université de Southampton, Time.lex, 52 North et the Lisbon Council, pour le compte de la Commission européenne.