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La stratégie de testing mise en place chez Action Logement

Frank René
3 août 2021

Frank René, Responsable du service de recette chez Action Logement, nous dévoile la stratégie mise en place et les bonnes pratiques pour le suivi d’un projet de testing

Bonjour Frank René, pouvez-vous nous présenter les activités de test et de recette testing chez Action Logement ?

J’ai rejoint Action Logement, acteur de référence du logement social en France, en 2018, pour mettre en place et diriger une cellule de “Recette”, en charge de réaliser les tests d’acceptance visant à vérifier la conformité des produits avec les spécifications.

L’objectif était de construire un service unique au sein de la DSI pour structurer la démarche et mettre en place une méthodologie de test.

Comment avez-vous défini et mis en place la stratégie de testing ? En quoi cette phase a-t-elle été importante dans le cadre des projets informatiques d’Action Logement ?

La première année, je me suis fixé comme objectif de mettre en place deux livrables : la normalisation des cahiers de tests et les procès-verbaux de recette. Nous avons ainsi créé un véritable process de qualification logicielle instruit dès la phase de conception, incluant pour toute livraison, un planning prévisionnel de livraison et de validation avec le PV de recette à la fin.

Ce process de qualification a permis, très rapidement, de faire reconnaitre le savoir-faire de l’équipe “Recette” auprès des services projet et d’améliorer la qualité des produits livrés. Ces process sont devenus obligatoires et s’appliquent maintenant à l’ensemble de nos projets.

L’équipe testing est passée de 3 à 8 personnes en l’espace de 12 mois.

Pourquoi avoir fait appel au vecteur contractuel UGAP ?

Action Logement travaillait avec l’UGAP depuis plusieurs années.  Quand la nécessité d’avoir recours à des experts testing spécialisés métiers est arrivée, je me suis naturellement tourné vers le groupement Capgemini/onepoint.

Ces deux sociétés ont une vraie connaissance du métier et des méthodologies de tests et de recette. Une relation de confiance s’est établie avec onepoint. Mes besoins sont écoutés, à la fois pour les projets récurrents dont l’application est déjà en production et où le renfort d’un expert recette aide à mieux planifier en s’appuyant sur des procédures claires, à la fois pour les nouveaux projets où nous avons besoin d’un expert pour piloter l’ensemble de la recette projet et accompagner les profils non-testeurs de l’équipe.

Aujourd’hui encore nous avons 3 prestataires experts testing qui encadrent l’équipe métier et les aide à bien structurer leurs tests.

En quoi diriez-vous que ce projet est une réussite ?

Nous avons aujourd’hui la reconnaissance complète des métiers et de la DSI.

Avant, il nous arrivait d’entendre des remarques comme « avec le test, vous rallongez les délais » ou « on ne voit vraiment pas à quoi ça sert ». Ces objections ont été vite balayées. Aujourd’hui, chacun voit la valeur apportée par une phase de test bien préparée et bien réalisée. Il y a beaucoup moins de retours en arrière et les solutions mises en production sont opérationnelles plus rapidement.

La qualité des mises en production s’est considérablement améliorée entrainant une meilleure satisfaction des utilisateurs finaux.

Quelles difficultés ou quels obstacles (points bloquants) avez-vous rencontré ?

La première difficulté est de faire reconnaitre les livrables de test.

Le métier de testing ne produit rien, il faut faire accepter que les livrables éphémères représentent un réel intérêt.  Nous avons également dû prouver qu’il existe une vraie méthodologie à mettre en place, avec des livrables standards et une procédure à respecter.

Quelles sont les bonnes pratiques pour le suivi d’un projet de testing ? 

Je citerai 4 facteurs de réussite :

  1. Tout d’abord, il faut écouter ce que l’on attend de nous.  Le métier de testeur fait le lien entre les différentes équipes, il faut savoir coordonner toutes les attentes.
  2. Ensuite, il faut mettre en place des méthodes pour planifier les tests avec le plan de charge et les plannings.
  3. Puis, il convient de s’appuyer sur la norme internationale ISTQB, qui prouve que le métier de testeur est un métier à part entière. L’équipe de test est intégrée au sein de l’équipe projet.
  4. Enfin, le plus important est de rendre les collaborateurs autonomes. Chacun possède sa propre expérience et nous constatons de très bonnes surprises avec des collaborateurs qui révèlent leur potentiel en totale autonomie. Ces personnes sont alors responsabilisées et font grandir la cellule de test.